Ce rapace méconnu est présent dans tout l’Avesnois. Il vit dans les boisements et forêts mais apprécie également les espaces bocagers en lisière de forêt. On confond souvent la Bondrée avec la Buse variable dont elle partage la taille et des similarités de plumage. Pour l’identifier, il faut rechercher des barres noires bien nettes sur la queue, une paire de jumelles peut s’avérer nécessaire.
Contrairement à ce que son nom indique, la Bondrée apivore se nourrit peu d’abeilles (« apis » signifie abeille en latin et « vorus » dévorer) mais d’hyménoptères*sauvages (*groupe d’insectes qui rassemble les abeilles, fourmis et guêpes), et plus particulièrement de guêpes, de frelons et de bourdons dont elle déterre les nids. Pour cela, elle utilise ses pattes pour creuser la terre et accéder aux larves. Des plumes très fines autour des yeux et du bec et des narines en fente la protègent des piqûres de ses proies.
Elle passe les saisons automnale et hivernale en Afrique tropicale et revient dans nos contrées à partir de début mai. La Bondrée apivore pond deux œufs début juin et élève ses jeunes jusqu’en août. C’est à partir la deuxième quinzaine d’août que son départ vers ces lieux d’hivernage commence. Les derniers individus quitteront l’Europe en septembre.
C’est une espèce discrète de par son régime alimentaire particulier. A noter que la Bondrée apivore, comme tous les rapaces, est protégée au niveau national depuis 1972 et en Europe par Natura 2000 au titre de la Directive Oiseaux.